Vos délires et One Shots

UCI 2.HC

Une ouverture, plusieurs leaders
Nous ne sommes qu'au début de la saison et pour la première fois c'est ce Tour brésilien qui ouvre la saison. Un plateau de 16 équipes, dont 5 World-Tour, s'est déplacé et on note de beaux noms comme Niemiec, Kangert ou encore Kiserlowski chez les CCC ambitieux, Esteban Chaves et les frères Bouglas chez Orica, Frank chez IAM, Duarte (COL) ou encore Amador et Impey (MTN) et le local Fischer (SLS). Mais l'américain Horner (UHC) n'a pas fait le déplacement, étonnament. Tous ces coureurs pourront se montrer sur les huit étapes, donc la moitié vallobnée (dont le chrono) que nous propose le parcours.

Coup de bordures, gros vent, et sprint
La première étape est un critérium de 110 kilomètres dans les rues de Sao Paolo. Tout plat, mais avec beaucoup de vent. Un trio composé des espagnols Aramendia (CJR) et Eloy Teruel (JSH) ainsi que de l'allemand Matzka (TNE) et non pas le chat de Conta composent l'échappée du jour. A 34 kilomètres de l'arrivée un premier groupe de 56 coureurs est lâché en raison d'un coup de bordure inicié par la BMC, des coureurs comme Dillier, Frank (IAM), Sbaragli (MTN) et Wippert (DPC) sont piégés. A 20 kilomètres le peloton d'une soixantaine de coureurs compte toujours 55 secondes de retard sur les trois coureurs de tête. Finalement ils sont repris par les efforts des BMC et Orica à 11 kilomètres de la ligne. Dans la dernière ligne droite deux trains s'opposent, à gauche les Orica des frères Bouglas et à droite les BMC pour Dani Oss, même si Felline (TRK) n'est pas loin. L'italien justement lance de loin, obligeant son compatriote à un effort violent. Bien dans la roue, le grec des Orica n'aura plus qu'à déborder... et s'impose tandis qu'Amador vient prendre la deuxième place. Frank et compagnie perdent plus de 4'40 sur le vainqueur grec de 25 ans et la majorité des favoris, mauvais jour.


1. Georgios BOUGLAS (OGE)
2. Andrey AMADOR (MTN) s.t.
3. Daniel OSS (BMC) s.t.
4. Tom Jelte SLAGTER (GRS) s.t.
5. Danilo WYSS (BMC) s.t.
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BOUGLAS Georgios (OGE)
JUNGELS Bob (TRK)
BOUGLAS Georgios (OGE), 25 pts
BMC Pro Cycling

Du vallon, des attaques... et une fin décevante
La deuxième étape, entre Sorocaba et Sao Carlo, est très longue avec plus de 200 kilomètres de course et surtout deux grosses bosses dans le final, les favoris pourront s'expliquer. Six coureurs prennent l'échappée matinale et on note certains bons noms comme l'argentin Diaz (SLS) ou l'espagnol Garcia (COF). Au pied des deux dernières bosses, l'écart est de 2'30 mais il reste encore pas moins de 85 kilomètres ! La première montée se fait sans attaques, les Orica imposent un gros rythme pour Esteban, leur leader. 35 kilomètres, dernière montée, cette fois l'écart a remonté à 3'. Et tout de suite, première attaque du polonais Niemiec ! Il emmène avec lui Chaves, Slagter et Acevedo ainsi que Meintjes (MTN). Mais on ne roule pas ce qui permet à Impey, Reichenbach ou encore Amador de revenir dans un replat. Il faut attendre une nouvelle attaque du polonais pour voir le même groupe se former, avec Reichenbach (IAM) cette fois mais sans Meintjes qui a pris trente secondes d'avance.

Au sommet du col, avec plus que 20 bornes à parcourir dont la majorité en descente, Meintjes reprend l'échappée et derrière Slagter et Reichenbach partent en contre. Un peloton de 36 coureurs se forme et roule pour les reprendre. A 9 kilomètres de la ligne, sur un ultime faux plat montant, Meintjes dépose l'échappée. Slagter, puis Reichenbach et le duo Niemiec-Esteban sont chacun séparés d'une vingtaine de secondes. Insuffisant pour revenir, et le jeune sud-africain vient chercher une bien belle victoire devant Slagter. Reichenbach prend la troisième place tandis qu'Amador règle le peloton d'une quarantaine d'unités derrière lui. Après un début intéressant cette étape a été un peu décevante, heureusement il reste trois occasions de se montrer pour les puncheurs.



1. Louis MEINTJES (MTN)
2. Tom Jelte SLAGTER (GRS) +27"
3. Sébastien REICHENBACH (IAM) +1'02"
4. Andrey AMADOR (MTN) s.t.
5. Daniel OSS (BMC) s.t.
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MEINTJES Louis (MTN)
MEINTJES Louis (MTN)
AMADOR Andrey (MTN), 34 pts
VALENCIA GONZALEZ Juan Pablo (COL), 18pts
MTN-QHUBEKA

A suivre : étapes 3, 4 et 5 !

Pour préparer au mieux le Giro, premier grand-tour de la saison, RCS décide d'organiser une course de huit étapes en Italie qui ferait concurrence au Tour de Romandie : l'Isola Giro. Et pour mettre en évidence une région moins visitée par la course au maillot rose, ils décident de tracer leur course sur les îles italiennes. Plus particulièrement à Pantelleria, en Sicile et en Sardaigne. Au programme de cette course de 1329 kilomètres tracée par Scarfo Organisation, un chrono plat en ouverture et quatre difficiles étapes de montagne.

La start-list de cette première année n'est pas très importante en nombre, avec seulement 46 coureurs au départ. Cela est dû à la difficulté d'avoir plus d'infrastructures d'équipes sur une si petite île. Ils sont d'ailleurs 5 par équipes, seulement, au départ, rajoutant encore de la difficulté à la petite course au maillot rose.

Côté favori, plusieurs coureurs se détachent du lot. Tout d'abord Vincenzo Nibali qui revient au top avec son équipe Bahrain-Merida. Après sa victoire sur Tirrenno et les Strade Bianche en début d'année, le requin de Messine aura envie de s'imposer sur ses terres avec quatre étapes en Sicile. Mais il devra compter sur une très faible équipe. Au contraire d'Esteban Chaves (OBE) ou Romain Bardet (ALM), vainqueur de Paris-Nice en début d'année. Attention aussi à un certain Bauke Mollema, vainqueur récent de l'Amstel Gold Race et en très grosse forme, mais aussi aux jeunes Louis Meintjes (LAM) et Hugh Carthy (CND). Sans compter que les formes sont très inégales, à une semaine et demi du début du Giro.

C'est sur l'île de Pantelleria, au sud ouest de l'Italie, qu'a lieu la première étape de l'Isola Giro. Au programme, un contre-la-montre individuel difficile de plus de 30 kilomètres et un peu moins de 700 mètres de dénivelé positif. En clair, c'est le terrain de jeu des coureurs les plus complets et, en l'absence de vrai spécialistes présents ici, certains prétendants au classement général pourraient commence à creuser l'avance avec les moins bons rouleurs – on pense à Esteban Chaves par exemple.

Sous un soleil brillant et déjà des températures agréables, les coureurs partent l'un après l'autre. Le spécialiste australien Luke Durbridge est le premier à inscrire un temps de référence, mais son temps est amélioré de quelques secondes par le jeune suisse Tom Bohli (BMC). Son temps ne tient pas beaucoup plus longtemps, le champion de Nouvelle-Zélande Patrick Bevin (Cannondale) améliore encore le chrono quelques arrivées plus tard. Le néo-zélandais semble très bien parti, alors qu'un petit vent de face complique la progression des coureurs dans les dix derniers kilomètres.

Il faut attendre les favoris pour voir des coureurs se rapprocher des meilleurs temps : Bardet termine à 59'' de Bevin, puis Bauke Mollema en termine à seulement 18''. Mais c'est le squale Vincenzo Nibali qui, sous les couleurs de la Bahrain-Merida, vient couper la ligne en vainqueur avec un temps de 47'03'', trois secondes de mieux seulement que le jeune Bevin !! Tout bon pour Nibali qui prend déjà le rose et se pose encore plus en grand favori, il a déjà plus de deux minutes d'avance sur Chaves, Latour et Meintjes, trois sur un Carthy.