Cadel Evans Great Ocean Road Race

Cadel Evans Great Ocean Road Race

le 27 janvier 2019

Course récemment implantée dans le calendrier World Tour, depuis 2017 pour être précis, la Cadel Evans Great Ocean Road Race se déroule dans le prolongement du Tour Down Under, en Australie. L'occasion pour les coureurs aux antipodes de prolonger un peu leur séjour et de monter en puissance ou de surfer sur la bonne forme du moment. L'an passé, le local Jay McCarthy s'était imposé. Très discret jusqu'à présent, arrivera-t-il à s'exprimer ou devra-t-il passer la main ?

Si le coureur de BORA - hansgrohe est le seul local à s'être imposé sur la Cadel Evans Great Ocean Road Race en 4 éditions, la classique sourit tout de même à ses compatriotes, régulièrement sur le podium. Donnant à la fois la parole aux puncheurs et aux sprinteurs, le parcours se veut indécis et sacre généralement des coureurs disposant d'une bonne pointe de vitesse, tout en étant capable de franchir les difficultés disséminées sur le tracé.

Disputée sur 164 kilomètres, la Cadel Evans Great Ocean Road Race s'ouvre avec une première moitié de parcours accessible, sans grande difficulté. C'est dans la seconde partie, en circuit, que les choses se corsent pour le peloton et pour les purs sprinteurs. A franchir à 4 reprises, le Challambra Crescent fera office de juge de paix, avec un dernier franchissement à moins de 10 kilomètres de la ligne. Courte, cette ascension se veut surtout sélective en raison de la pente prononcée, avec une moyenne de 8,4%. De quoi donner des idées aux puncheurs qui voudront dynamiter la course.

Alors, sprinteur ou puncheur pour lever les bras à Geelong ? Deuxième l'an passé et déjà victorieux sur le Tour Down Under, Elia Viviani fait figure de grand favori. Mais l'Italien devra faire face à une redoutable concurrence, incarnée par le local Caleb Ewan, également en bonne condition depuis début janvier. Au rang des sprinteurs, Danny Van Poppel, Jasper Philipsen ou encore Max Walscheid ont une carte à jouer. Mais il faudra peut-être être plus polyvalent, comme le sont d'autres favoris comme Daryl Impey ou Luis Leon Sanchez. Excellent sur les 6 étapes du Tour Down Under, le Sud-Africain et l'Espagnol ne viendront assurément pas en touristes et feront tout l'emporter. Soit en demandant à leurs équipes de durcir la course tôt dans la journée, soit en passant à l'offensive sous la banderole des 10 derniers kilomètres.

Elia Viviani, Caleb Ewan



Daryl Impey, Danny Van Poppel, Luis Leon Sanchez



Jay McCarthy, Patrick Bevin, Jens Debusschere, Jasper Philipsen



Max Walscheid, Ryan Gibbons, Michael Valgren, Nathan Haas, Dries Devenyns

Elia Viviani remporte la Cadel Evans Great Ocean Road Race ! Deuxième l'an dernier, l'Italien a réussi à accrocher les roues dans Challambra Hill et a disposé de Caleb Ewan et Daryl Impey au sprint. Deceuninck - Quick Step et Mitchelton-Scott ont notamment parfaitement contrôlé les attaques des puncheurs dans le final, bien aidées par BORA - hansgrohe qui misait sur le tenant du titre Jay McCarthy, huitième sur la ligne.

Astana a d'abord tenté un coup audacieux de loin. Laurens De Vreese, présent dans l'échappée matinale, a été rejoint par Davide Ballerini, un temps suivi par Nic Dlamini, à environ 25 kilomètres de Geelong. Malheureusement pour eux, le Belge qui a déjà produit beaucoup d'efforts ne peut accompagner son coéquipier bien longtemps. Et, si Davide Ballerini a beau bien résister, il ne compte plus que 30'' au pied de la dernière ascension de Challambra Hill. Insuffisant évidemment, il est repris alors que certains outsiders tentent leur chance : Diego Ulissi pour UAE-Team Emirates, EF Education First également, en vain. Des cassures s'opèrent mais ce sont finalement une quarantaine de coureurs qui abordent le final.

Dylan van Baarle joue alors son va-tout mais est immédiatement suivi par Lucas Hamilton et Dries Devenyns qui couvrent les intérêts de leurs leaders. Luis Leon Sanchez, en grande forme sur le Tour Down Under, place lui aussi une attaque, espérant éviter le sprint. Mais tout ceci est rapidement tué dans l'oeuf, tout comme l'accélération de Pavel Sivakov peu avant la flamme rouge. Le sprint est lancé et Elia Viviani, mis sur orbite par un excellent Michael Morkov, n'a plus qu'à conclure, malgré un très bel effort de Caleb Ewan.