[PCM 2013] Michelin - Présentation de l'équipe

Une nouvelle équipe ambitieuse fait son apparition en Continental Pro : Michelin. L’équipe a de l’avenir mais va déjà devoir se battre pour courir en World Tour. Elle va s’appuyer sur un colonne d'expérience menée par Nicolas Roche mais aussi et surtout sur des coureurs Belge, dont deux gros moteurs en quête d’une deuxième carrière, Stijn Devolder et Jan Bakelants. Leur redécollage, c’est le grand défi 2013 de Richard Virenque, patron de l’équipe française. Une future grande ? Les débuts officiels de Michelin approchent. Cela fait un bout de temps que l’on en parle, puisque la création de cette équipe a été annoncée par Richard Virenque en marge du dernier Tour de France, en juillet dernier. Quand certains projets peinent à se concrétiser malgré des déclarations fracassantes, le dirigeant français est lui bel et bien allé au bout de sa logique, avec l’appui d’un sponsor, Jean-Dominique Senard, pour qui la volonté d’entrer dans le cyclisme était ferme. Budget prévu : près de sept millions d’euros, ce qui en fera une belle équipe Continental Pro. L’officialisation, pas à pas, des coureurs de l’effectif, a démontré que le projet sportif n’était en effet pas de la rigolade : plusieurs coureurs venus du World Tour ont dit « oui » à Michelin pour constituer un groupe qui a de la gueule. Virenque est un homme d’expérience qui va tout faire pour amener son équipe, progressivement, au plus haut niveau. Pas dit que le World Tour soit accessible dès 2014 à moins d’avoir une enveloppe conséquente et d’être actif sur le prochain mercato, mais l’idée est sans doute, d’abord, d’obtenir des invitations sur les plus grandes courses.

Un grand tour dès 2013 ?

Le premier gros sésame, Michelin vient de l’obtenir. Christian Prudhomme a donné le nom des équipes invitées pour son Tour de France, et Michelin en fait partie avec Europcar et Cofidis. C’est aussi dans la poche pour Paris-Nice et le Dauphiné Libéré. Cela assure donc aux français d’être sur trois monuments en 2013, en attendant d’autres éventuelles bonnes nouvelles. Mais il va quand même falloir être performants dès les premières semaines de la saison pour prouver un niveau de performance digne du World Tour et convaincre des organisateurs. C’est toujours la difficulté pour les structures en création qui ne s’appellent pas Leopard-Trek ou Orica-GreenEDGE : il faut démarrer à l’étage inférieur, séduire, gagner, les deux allant ensemble, pour s’installer dans le paysage mondial. L’argument que l'équipe Michelin a déjà avec elle, c’est de posséder des coureurs connus comme Tony Gallopin, Daryl Impey, Adrien Petit, Romain Bardet, Cyril Gautier, qui font d’elle une équipe aux petits airs de World Tour. De quoi peut-être obtenir un sésame pour la Vuelta après le Tour…

Les leaders seront-ils Français ?

Quand on énumère les principaux coureurs de Michelin, on a plus de Français que d’étrangers. Ils sont en tout huit sur un total de 25 éléments, soit moins de la moitié, alors qu’ atteindre ce ratio était l’une des volontés des dirigeants à l’annonce de la création de l’équipe. Beaucoup viennent de troisième division : Yoann Paillot, Julien Antomarchi, Justin Jules et Thomas Vaubourzeix, Kadri débarquant d’AG2R, Delaplace de Sojasun, Petit et Molard de Cofidis. C’est-à-dire que si Michelin a le privilège de courir sur le World Tour, l'équipe qu’elle alignera ne sera certainement pas majoritairement française. Reste toutefois que Romain Bardet a les qualités pour porter cette équipe, dont il sera probablement le leader sur les courses par étapes. En cette fin de saison, il a réalisé une nouvelle performance à l'occasion du Tour de Lombardie, où il s'échappe près de 200 kilomètres et passe seul en tête le mur de Sormano, succédant ainsi à Ercole Baldini qui l'avait franchi lui aussi seul en tête, cinquante ans auparavant en 1962. Il finit 29e, son cinquième classement parmi les trente premiers d'une classique d'envergure de la saison.

Devolder et Impey à la relance ?

Romain Bardet est peut-être la plus forte garantie de résultats à court terme de l’équipe Michelin, mais pas le nom le plus ronflant de l’effectif. Stijn Devolder et Daryl Impey sont clairement les deux renforts phares de Richard Virenque mais leur recrutement s’apparente à un pari. Coureurs des équipes Vacansoleil et Orica, ils descendent d’un échelon dans le but de relancer leur carrière, au ralenti depuis quelques années. Devolder semblait reparti du bon pied en 2011 avec son transfert pour Vacansoleil mais hélas il connu 2 années avec de nombreux pépins physique et moral. Le souvenir de son doublé au Fandres incite à rêver à de beaux sommets s’il ressuscite, d’autant que lors de ces saison faste, le belge courait avec Tom Boonen qui était son leader. Impey, lui, s’oriente plus vers le Tour de France, mais n’a plus guère été vu à son avantage depuis la 2eme étape du tour de Slovenie. Il compte donc mettre à profit son nouveau rôle de leader afin d' étoffer un palmarès encore vierge de victoires de prestige.

Coureurs et stats:

Les Objectifs:

Impey leader  

Je ne peux que suivre alors   Très bien présente, bonne chance