[PCM 2005] Dans les pas de...

Je suis d'accord avec nauti pour le format

Argh beau Tour mais en même temps beaucoup de déceptions, il passe pas loin du top 10 et se fait voler la victoire par un équipier

Voigt est énorme et gros coups les arrivées de HAussler et Hushovd, tu vas pouvoir faire très mal l'an prochain

Armstrong chez Cofidis 

Un assez bon tour du Portugal d'Andy, qui aura pu s'exprimer, malgré qu'il ne soit pas dans le top10 !

Les transferts toujours aussi marrants

gueguette a écrit:Armstrong chez Cofidis 

C'est juste un retour aux sources. 

Etape 1

Sur un contre-la-montre de 9 kilomètres, les débuts sont difficiles pour CSC et Andy. Le Luxembourgeois concède 1'13'' à Ullrich, vainqueur du jour et grand favoris à la victoire finale. Il est 129ème. Basso, en forme moyenne, cède 40'' et le mieux classé de l'équipe est Julich, douzième à 17''.

Etape 2

Une petite côte à 12 kilomètres de la ligne perturbe le sprint massif. Les coureurs CSC, Arvesen, Basso et Andy entre autres, tentent de prendre quelques longueurs avant la descente. Kurt-Asle est doublé sur la ligne par l'Estonien Aug de Fassa Bortolo. Schleck est un bon 33ème.

Etape 3

Arvesen remporte largement cette étape au sprint. Il a su profiter de la côte peu avant l'arrivée pour bien se placer pendant que les purs spécialistes étaient en souffrance. Le Norvégien remonte au troisième rang du général avec l'aide des bonifications. Andy n'a pas eu à faire d'effort superflus et termine 23ème.


Etape 4

219 kilomètres de plaine, de quoi bien s'ennuyer aujourd'hui. L'échappée n'aura jamais eu espoir d'aller au bout. Lors de l'emballage final, Eisel est très puissant mais Cooke est bien calé dans sa roue et le dépasse quelques mètres avant la ligne. L'Autrichien est deuxième et très déçu. Arvesen est quatrième, Andy 28ème. A noter que Contador concède plus de cinq minutes sur cette journée a priori calme.

Etape 5

Aujourd'hui, au briefing, Andy s'est vu attribué une grande responsabilité. A 13 kilomètres de la ligne se dresse un GPM et le Luxembourgeois va essayer de sortir dans celui-ci et de finir en solitaire. Y parvenir serait exceptionnel. Comme convenu, il passe à l'offensive au pied de celui-ci avec Arvesen. Malheureusement, Phonak veille, embraye derrière et rattrape les deux audacieux à trois bornes du but. Perdiguero l'emporte ainsi devant son équipier Cataluña et Pozzato. Schleck finit dans le peloton, 90ème, et un peu triste que le plan n'ait pas fonctionné. Mais à 21 ans, gagner en Pro Tour n'est pas facile.

Etape 6

Première arrivée en altitude et victoire d'Ullrich devant Heras et Valverde. Il est visible que les grimpeurs de l'équipe sont à court de forme : Julich est 34ème à 56'', Andy s'en sort bien avec une soixantième place dans le même temps. Brajkovic est juste derrière. Basso et Sastre se sont accrochés mais n'ont pas eu les moyens de passer à l'offensive. En même temps, avec la saison qu'ils ont effectuée...


Etape 7

Dans un sprint mouvementé, Hammond devance Lequatre et Löwik. Arvesen échoue au pied du podium mais reprend tout de même le maillot du classement par points. Eisel finit neuvième et devra encore progresser dans le placement. Andy ne prend aucun risque, restant dans les premières positions pour éviter les éventuelles bordures. Il est 33ème.

Etape 8

Pas un mètre de dénivelé aujourd'hui. Les spectateurs assistent à un nouveau sprint massif. Cette fois-ci, Eisel ne passe pas à travers et devance d'un vélo le coureur de la Lampre Bonomi et celui de Phonak Perdiguero. Arvesen intègre également le Top 10, en septième position. Andy se stabilise dans les mêmes positions, 34ème.

Etape 9

Ullrich est en train de tuer tout suspens. En repoussant Contador à 1'44'' sur 35 kilomètres, il prend une grande option pour la victoire finale. Chez CSC, le bilan n'est pas fantastique. Julich, Brajkovic et Arvesen ont bien limité mais Basso n'est plus en condition et Andy est avant-dernier de cet exercice solitaire. Il prend un gros coup au moral alors qu'il faisait plutôt bonne figure jusque là.


Etape 10

Avec panache, Andy se recentre sur un autre objectif, la quête du maillot de meilleur grimpeur. Il emmagasine ses premiers points aujourd'hui mais ça ne suffit pas pour s'emparer de la tête de ce classement annexe. A l'avant, une fois l'échappée revue, Ullrich dompte Heras pour l'emporter une nouvelle fois. Le maillot or compte actuellement 4'09'' d'avance sur Botero, son dauphin.
Julich, nouveau leader de la formation, concède plus de quatre minutes et recule au quatorzième rang.

Etape 11

Andy part une nouvelle fois en éclaireur pour le maillot de meilleur grimpeur. Il est seul dans son entreprise. 16 points, 10 points, 10 points et 7 points, plutôt un bon pactole même si la concurrence de Jan Ullrich sera terrible. Cette fois-ci, l'Allemand est plus fragile que d'habitude et Heras en profite pour lui reprendre 1'04''. Valverde et Cioni complètent le podium. Julich et Brajkovic grimpent les cols au courage et finissent respectivement à 3'36'' et 4'16''. Une Vuelta difficile pour CSC. Andy est beaucoup plus loin après son épopée. Le général n'ayant plus aucune importance, il en profite pour souffler lors des fins d'étape.
Avec 58 points, il se retrouve à égalité avec Heras en ce qui concerne son nouvel objectif.


Etape 12

Doublé CSC pour le retour à la plaine. Tout en puissance, Arvesen devance Eisel. A défaut de bien figurer en montagne, l'équipe engrange un bouquet supplémentaire en cette année faste. Andy n'a pas bougé de la journée et termine 50ème.

Etape 13

Au sein d'un groupe de 9, Andy manœuvre bien sa barque et engrange de nouveaux points lors du franchissement des GPM présents le long du parcours. Avec une arrivée pour puncheur, Landaluze en profite pour s'offrir une victoire de prestige devant Cataluña. 94ème après avoir été repris, Schleck prend la tête du classement de la montagne.

Etape 14

Une course de côte loin d'être palpitante aujourd'hui. Ullrich est une nouvelle fois le plus fort et Heras celui qui s'accroche le plus longtemps. Caucchioli complète le podium. Andy n'a rien pu faire aujourd'hui, il finit en 123ème position. Du côté de nos leaders, Brajkovic est 38ème à 6'00''. Ce Tour d'Espagne est une désillusion en ce qui concerne les ambitions au général. Heras redevient meilleur grimpeur pour deux points.

Etape 15

A l'avant avec Löwik, Andy empoche le maximum de points si l'on excepte la montée finale, soit 44 unités. Il faudra bien ça pour tenir le choc face aux spécialistes. Une fois repris par le peloton, il laisse faire tranquillement. Demain, il portera à nouveau le maillot rouge tant convoité. Ullrich est imprenable durant ces trois semaines, il obtient sa sixième victoire. Le duettiste de Liberty Seguros, Heras, finit à 56''. Au général, l'Allemand devance l'Espagnol de 8'45'', un gouffre.


Etape 16

Eisel fait plaisir à voir sur ce troisième Grand Tour de la saison. Il vient cueillir un nouveau bouquet, largement devant Aug et Rodriguez. Schleck n'a pas donné signe de vie car aucun GPM n'était recensé. Il coupe la ligne 56ème.

Etape 17

Encore un scénario connu depuis le début de la course. Andy part en quête des précieux points et conforte son avance sur Heras et Ullrich. Ceux-ci se départagent à nouveau pour la victoire. Elle revient à l'Espagnol, 32'' devant le futur vainqueur de la Vuelta. Les échappées auxquelles Andy prend part ne vont jamais au bout et il finit la journée en s'accrochant le plus longtemps possible. 67ème à 5'12'', cela n'a rien d'infamant après avoir passé des heures à passer des relais en tête de course.

Etape 18

Les spectateurs ont probablement assisté à l'un des derniers barouds du coureur luxembourgeois de l'équipe CSC. Une nouvelle fois très efficace, Andy s'assure la victoire dans l'annexe du meilleur grimpeur. C'est une très belle surprise pour l'équipe dirigeante. Alors qu'il venait dans l'optique de s'accrocher le plus longtemps possible pour voir jusqu'où il pouvait grimper au général, le contre-la-montre a enterré cet objectif mais il a su rebondir immédiatement. Et, d'après ses dires et malgré ses nombreux raids en montagne, il est encore l'un des plus frais de l'équipe. Il finit la journée 57ème à 4'08''. Pour information, Aitor Gonzalez remporte l'étape suite à un sprint entre favoris.


Etape 19

Cette fois, les puncheurs ont damné le pion aux sprinteurs lors d'une arrivée massive. Le champion d'Espagne Perdiguero devance Valverde alors qu'Arvesen et Eisel ont coincé. Ils occupent les dernières positions du Top 10. Heureux, Andy commence à savourer et finit 71ème.

Etape 20

Alors qu'il n'avait pas gagné de l'année, Ullrich l'a fait sept fois en trois semaines. Le contre-la-montre n'a été qu'une formalité. Chez CSC, l'effort solitaire a aboutit encore une fois à des fortunes diverses. Julich et Brajkovic obtiennent une 14ème et une 17ème place satisfaisantes. Andy a fait de son mieux mais n'arrive pas encore à maintenir sa position aérodynamique. A 7'36'', 123ème, il progresse mais a encore du travail à accomplir.

Etape 21

A la fin de l'étape, Andy est en pleurs. Pourquoi, alors qu'il grimpe sur le podium protocolaire pour revêtir son maillot de meilleur grimpeur chèrement acquis ? Tout simplement parce que la victoire d'étape lui a échappé de quelques mètres ! A l'initiative de l'échappée matinale, il roule avec ses compagnons de route jusqu'aux dix kilomètres. Là, il part seul car le peloton est sur leurs talons. Le Luxembourgeois résiste à merveille au point d'entrevoir la victoire. Malheureusement, des crampes conjuguées à son faible niveau en sprint et la fatigue accumulée au cours des trois semaines ont raison de lui. Il finit quatrième de l'étape, à Madrid, seulement devancé par Zberg, Cataluña et Gutierrez...

Le bilan de ce Tour d'Espagne est assez simple à dresser. Jan Ullrich a écrasé la concurrence. Il devance Botero de 12'37'' et Heras de 13'57''. L'Espagnol n'aura pas démérité mais ses lacunes contre-la-montre lui ont coûté la deuxième place. Le meilleur CSC est Julich, 31ème à 34'13''. Tous étaient épuisés par la longue saison écoulée. Andy finit lui 118ème à 1h 23' 27''. Le classement par points va également à Ullrich. Arvesen y a longtemps cru avant de rendre les armes devant la domination de l'Allemand en montagne. Andy est donc meilleur grimpeur grâce à une motivation à toute épreuve. Il compte 209 points quand Heras, qui le suit, n'en a que 134. Contador et Karpets ont lutté pour le maillot de meilleur jeune mais le premier était au-dessus. Brajkovic est troisième.
Liberty Seguros est la meilleure équipe.




Wrölich remporte le GP San Fransisco où l'équipe était alignée. Bruun Eriksen termine septième et Blaudzun douzième.


Au sprint, l'encore champion du monde Petacchi l'emporte pour la première étape. Le lendemain, trois hommes parviennent à piéger les sprinteurs. Commesso l'emporte devant Pronk et notre jeune coureur Lundberg qui a bien senti le coup. Le peloton lâche 1'24''. Ensuite, Ale Jet reprend ses droits, épinglant Freire et Commesso à son tableau de chasse. Il triple même pour la quatrième étape, alors que Lombardi, qui dispute probablement sa dernière course, est treizième. Dur, dur...
Si la course s'anime enfin par la suite, c'est bien un sprinteur qui l'emporte par le biais d'O'Grady. Heureusement, les derniers jours de course vont décanter la situation au général. Voigt gagne face à Kessler et Rebellin. L'Allemand ne s'arrête plus depuis début août. Blaudzun est un splendide cinquième. Le lendemain, il remet ça, devant Rebellin et Sinkewitz. Le contre-la-montre de clôture n'y change rien. Au contraire même puisque Voigt triple la mise. Le général lui revient logiquement, Rebellin étant rejeté à 1'09'' et son coéquipier Blaudzun à 1'58''.



Sur sa lancée, Ullrich l'emporte lors du contre-la-montre des championnats du monde. Armstrong et Rogers complètent le podium. Luke Roberts, premier coureur de l'équipe, est quatorzième.

D'un Italien à l'autre. Après Petacchi, Bettini se part du maillot irisé au terme d'un sprint époustouflant. Les deux sprinteurs qui l'accompagnent, McEwen et Davis, n'ont jamais pu suivre sa roue une fois le coureur Française des Jeux lancé. Arvesen termine 39ème et Hushovd, futur coureur de l'équipe, est un bon dixième.

Ullrich est chaud. Belle Vuelta d'Andyve, et bravo Voigt Arvesen est vraiment très costaud au sprint

Putain cte fin de saison historique de Ullrich!!
Sublime enchaînement des 3 semaines par Andy!

Belle Vuelta d'Andy, son maillot de meilleur grimpeur est mérité

Ullrich

J'ai retenu qu'une seule chose  Bettini champion du monde 

Belle Vuelta pour Andy

Yeah Andy au top faut pas oublier qu'il a encore le temps, il n'a que 21 ans !

Par contre la rage sur la dernière étape, il aurait pu ouvrir son compteur sur une étape plate

Doublé Gerolsteiner en Suisse avec Davide Rebellin et Levi Leipheimer qui règlent au sprint un groupe de huit. Figueras complète le podium. Chez CSC, les vacances sont déjà dans toutes les têtes. Frank Schleck est 61ème à 4'19''.


Période de doublés décidément. En France, ce sont deux Australiens qui ferraillent pour la victoire. Le maillot vert du dernier Tour de France McEwen devance son compatriote Davis et le Belge Tom Boonen. Arvesen finit 22ème.



Boogerd, Bettini, Simoni, tel est le dernier podium de la saison 2006. Le Néerlandais aura réalisé une année de toute beauté avec, en plus de la classique des feuilles mortes, la Flèche Wallonne et la Classica San Sebastian. A 1'38'', Gusev est 25ème et a plutôt fait bonne figure sur un terrain loin d'être à sa convenance.



Alors qu'Ivan Basso aura fait toute la saison ou presque en tête, il est devancé dans la dernière ligne droite par le Kazakh de la formation Quick Step Vinokourov. Ce dernier a profité de sixièmes places à Zurich et en Lombardie pour repousser l'Italien, vainqueur de deux Grands Tours, à 21 petits points. Voigt, auteur d'une saison exceptionnelle, est troisième, à 7 unités de son leader.
Boogerd, Heras, Ullrich, Bettini, Gonzalez, Di Luca et Simoni complètent le Top 10.
Comme l'an dernier, Andy n'a pu obtenir le moindre point, même s'il n'est pas passé loin sur la dernière étape de la Vuelta ou à Paris-Nice.



A défaut de l'emporter dans le classement individuel, le classement par équipes est écrasé par la formation de Bjarne Riis. 980 points, c'est 396 de plus que Davitamon-Lotto et 424 de plus que Phonak. Pourtant, les Belges (Evans, Armstrong, Van Petegem) et les Suisses (Botero, Landis, Pereiro) avaient des arguments.
La principale déception de la saison vient de Discovery Channel. Tenante du titre, l'équipe américaine, dépourvue de son multiple vainqueur du Tour de France, n'a pu décrocher que 136 points. Elle est quinzième.
Crédit Agricole et Domina Vacanze ferment la marche.



Il y avait du beau monde à l'échelon inférieur en 2006. Le Top 10 résume très bien la situation : du premier au dernier, on retrouve Brochard, Casagrande, Nazon, Valverde, Van Dijk, Sella, Mancebo, Giunti, Wrölich et Schumacher.
Si l'on s'attarde sur les performances des trois premiers, on constate qu'il y avait un faible écart avec le Pro Tour. Brochard termine quatrième de Paris-Nice et neuvième du Dauphiné, Casagrande est le nouveau champion d'Italie et Nazon a collectionné les bouquets comme des perles, huit en tout.



Trois équipes faisaient figure d'épouvantails dans cette division et elles ont tenu leur rang. Bouygues Telecom et ses 2146 points a survolé la concurrence, seulement symbolisée par Illes Balears et AG2R. Avec respectivement 1904 et 1862 unités, elles restent à distance respectable de l'équipe française.
Comme toujours, certaines ont de la chance de ne pas pouvoir descendre en Continental non pro car elles en auraient le niveau. C'est le cas de eD'system, Chocolade Jacques ou Tenax qui obtiennent une, deux et trois victoires dans la saison.



Porter le maillot de champion du monde, ça donne des ailes. Petacchi en témoigne en étant le plus gros pourvoyeur de succès de la saison cycliste. Il a levé les bras à 17 reprises, notamment avec Milan-San Remo, six fois sur le Giro, également en Allemagne et en Pologne.
Derrière, un homme a réalisé probablement la meilleure saison de sa longue carrière. A 35 ans, Jens Voigt n'est qu'à deux succès d'Ale Jet. Avec une période faste d'août à septembre, il a collecté bon nombre de victoires, au Tour d'Allemagne, de Pologne, sur le Critérium International ou au Tour du Pays Basque.
Enfin, sur le podium, trois Australiens à égalité, O'Grady, McEwen et Davis. Les trois sprinteurs symbolisent la domination des kangourous derrière l'intenable Petacchi.



36 l'an dernier, 57 cette année. CSC a fait très fort en 2006 malgré un recrutement raisonné. 15 pour Voigt, 11 pour Arvesen, 10 pour Basso, 7 pour Eisel, 4 pour Frank Schleck, 3 pour Julich et Zabriskie, 2 pour Sastre et 1 pour Calvente Gorbas et Gerdeman, quel festival !
Et dire que l'an prochain, Hushovd devrait apporter son lot de succès...
Derrière l'hégémonie danoise, Davitamon-Lotto (38) et Liberty Seguros (27) ont bien du mal à faire surface, malgré les sprinteurs dont elles disposent, mais elle s'en contentent largement puisque ce sont les deux meilleurs bilans si l'on excepte CSC.

Spoiler:

Très belle saison à ce que je vois.

J'avais pas vu, Armstrong chez Davitamon
Félicitations pour tes bons résultats sinon

L'interview de fin de saison avec Andy Schleck est en train de devenir un rituel. Connaître son sentiment sur la saison écoulée et sur les objectifs à venir, tel est l'objectif de cette rubrique.

Bonjour Andy ! Merci de nous accueillir lors de ce stage de préparation à Majorque, avec toute l'équipe CSC. Tout d'abord, pour bien comprendre ce qui s'est passé durant cette année 2006, je vous propose de réagir à chacun de ces temps forts.

Tour Méditerranéen, étape 5

« La fameuse étape qui a marqué le début de saison de l'équipe ! C'est dans ces moments là que je suis fier de faire parti de ce collectif. Alors que le Mont Faron m'avait fait rétrogradé au classement général, le contre-la-montre par équipe et le coup de bordure me permettent de me retrouver quatrième et de prendre définitivement le maillot de meilleur jeune. J'aime vraiment cette course et j'espère la gagner un jour, même si ce n'est pas la plus prestigieuse. »

Paris-Nice, étape 6

« Encore le Mont Faron ! J'ai vraiment souffert et, si je me rappelle bien, je finis au-delà de la quarantième place alors que j'étais dans les premières positions du général la veille. C'est là que je vois le chemin qu'il me reste à parcourir. Je suis encore jeune mais je pense que, dès l'année prochaine, si je cible précisément certains objectifs, je devrai être plus constant. J'ai toujours eu un moment de moins bien sur toutes les épreuves auxquelles j'ai participé. »

Paris-Camembert

[rires] « Le petit délire de Basso ! Normalement, je devais être leader sur cette course pour puncheurs mais Ivan voulait accumuler les kilomètres pour monter en puissance. Du coup, j'ai changé mon fusil d'épaule et me suis retrouvé équipier de luxe. Un bon souvenir tout de même puisqu'il remporte cette classique française. Le public était très enthousiaste à l'idée de le voir courir et c'était très plaisant. »

Amstel Gold Race

« Que ce fut difficile ! Ayant des caractéristiques qui collent avec cette course, je me devais d'y participer pour découvrir le parcours et y avoir des ambitions dans le futur. Malheureusement, ma forme déclinait et la moindre côte me faisait mal. En même temps, c'est dans ces situations là que l'on se forme un moral de guerrier. Frank avait terminé cinquième et il a le talent pour l'épingler à son palmarès. Ce serait tellement beau de monter sur le podium tous les deux... Mais il faudra être patient ! »

Ster Elektrotoer, étape 2

« Manque de forme et contre-la-montre, une catastrophe. J'ai beau travailler assez régulièrement avec le vélo spécifique, je n'ai pas un physique de rouleur. Et j'ai bien peur que ça me pénalise pour les Grands Tours futurs... Même si je gagne du temps lors des étapes vallonnés, je me prends un éclat derrière.»

Tour du Portugal, étape 6

« Je me suis expliqué avec Calvente Gorbas après l'étape, cela restera entre nous... »

Tour d'Espagne, étape 21

« Tant de sentiments contradictoires en quelques minutes, c'est bouleversant ! Passer d'un effort intense avec la bagarre pour l'étape à une immense déception puis retrouver le sourire sur le podium, c'est ce qui caractérise le cyclisme. J'ai encore en travers de la gorge cette quatrième place. J'étais à mon maximum mais cela n'a pas suffit, pour presque rien... Heureusement que je remporte ce maillot de meilleur grimpeur. Cela a d'ailleurs surpris plus d'un membre de l'équipe. Bjarne m'a confié qu'il était dépité pour moi après le contre-la-montre où je perds tout espoir et qu'il était vraiment agréablement surpris de ma réaction. C'est très gratifiant. En tout cas, ces trois semaines m'ont vraiment donné envie de recourir un Grand Tour l'année prochaine. »


Vous semblez présenter un profil de puncheur tout en ayant également des facilités dans les cols et la récupération. Avez-vous déjà choisi votre orientation de carrière ?

Concrètement, je pense avoir un profil semblable à celui de mon frère. Avec énormément de travail et de sacrifices, il est probablement possible de concilier ces deux facettes. En 2006, je n'ai couru que l'Amstel mais la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège m'attirent également. Même si intégrer le Top 10 de ces courses prendra du temps, voire ne se réalisera jamais, je mettrai tout en œuvre pour y parvenir.
Et, si je progresse dans l'effort solitaire, je pourrai peut-être obtenir une placette sur le Giro ou la Vuelta. Le Tour comporte beaucoup trop d'exercices chronométrés pour moi...
C'est ça qui me plaît dans mon sport, la polyvalence. Les tours d'une semaine peuvent être des pistes à explorer également et je pense qu'il serait dommage de se restreindre à un seul type de parcours.

Que pensez-vous des jeunes de votre âge qui risquent de constituer une concurrence féroce dans les années à venir ?

Même si je me concentre surtout sur moi pour progresser et que je n'ai peur de personne, je dois reconnaître que certains ont un gros potentiel. Je pense à Philippe Gilbert ou Alejandro Valverde pour les Ardennaises et à Alberto Contador, Yaroslav Popovych ou Thomas Dekker pour les épreuves par étapes. Ces cinq là, entre autres, devraient me causer bien des soucis dans mes meilleurs années, mais je compte bien leur mettre la pression également. Mon équipier Brajkovic a également des qualités non négligeables mais nous nous entendons très bien et nous allons pouvoir profiter tous les deux du cadre de l'équipe pour devenir meilleurs.

Et bien, ce fut fort enrichissant. Merci pour votre disponibilité et à bientôt !

P.S : O'Grady, Brochard, Rebellin, Boogerd, Dekker, Ullrich, Van Petegem arrêtent.

Notes au 01/01/2007: